Radiothérapie : brûlures et effets secondaires

Radiothérapie et brûlures vont de pair. Pour soulager ces sensations et limiter les effets secondaires, des solutions existent. Les voici...

Introduction

La radiothérapie est une méthode de traitement du cancer consistant à détruire les cellules atteintes par la maladie et à les empêcher de se reproduire. Cette solution d’irradiation a pour principal avantage de ne pas détériorer sur une large zone les tissus sains entourant les cellules cancérigènes. Pourtant, les patients ressentent rapidement un inconfort et voient apparaître une série d’effets secondaires, difficiles à contrer. Ces effets dépendent du type de cancer traité et de la personne elle-même.

Pour mieux comprendre et peut-être mieux anticiper chacune des réactions à l’irradiation, voici ce qu’il faut savoir sur la radiothérapie et les brûlures en découlant !

Radiothérapie : brûlures et effets secondaires
Radiothérapie : brûlures et effets secondaires

Qu’est-ce que la radiothérapie ?

L’irradiation est indiquée dans le traitement de différents types de cancers dont le cancer du sein, le cancer de l’utérus ou de la vessie, le cancer du poumon, la tumeur cérébrale et le cancer de la moelle osseuse.

Grâce aux différents protocoles, une radiothérapie adaptée peut être mise en place : les rayons vont cibler, avec précision et avec la puissance nécessaire, la source du mal. Cette méthode curative ou palliative (censée dans ce cas atténuer la douleur ou favoriser une réparation progressive des tissus ou os touchés)) est généralement associée à une opération chirurgicale ou à certains médicaments administrés au cours de séances de chimiothérapie, d’hormonothérapie, etc.

Si certains médicaments de chimiothérapie sont prescrits en même temps que le traitement par radiothérapie, on parle alors de radiosensibilité puisque les cellules sont affaiblies par la chimio et deviennent donc plus sensibles aux rayons. L’association des deux traitements est appelée radiochimiothérapie concomitante et reste privilégiée dans le cas de cancers avancés. Malheureusement, l’état de fatigue qui en découle est pour beaucoup difficile à supporter et oblige parfois un arrêt total des activités.

Si la radiothérapie n’est pas douloureuse sur le moment, des complications et effets tardifs peuvent apparaître, rendant le traitement particulièrement lourd. En touchant des tissus sains, des nerfs et vaisseaux sanguins, les rayons provoquent des inflammations puis de fortes sensations de chaleur. C’est pourquoi radiothérapie et brûlures sont indissociables.

Quels peuvent être les effets secondaires de la radiothérapie ?

Un certain nombre d’effets secondaires surviennent suite à une radiothérapie, que cette technique soit associée ou non à une chimiothérapie.

Parmi les plus courants sont remarqués la fatigue, le manque de libido, la faiblesse du corps, l’infertilité et les risques de malformation du foetus si la patiente tombe enceinte peu après la fin du traitement. En parallèle, certaines marques peuvent apparaître sur la peau telles que des bleus, des taches violacées, des œdèmes, etc.

Ces signes bien visibles indiquent bien souvent un déséquilibre et demandent des examens complémentaires. Consulter son médecin est alors indispensable car le traitement pourrait être réadapté.

Si les effets indésirables tendant à être moins nombreux grâce aux nouvelles technologies, certains restent bien présents comme :

  • l’érythème cutané, aussi douloureux qu’un coup de soleil avec rougeurs et peau qui pèle ;
  • Les maux de tête, les nausées et vomissements avec le plus souvent une chute provisoire des cheveux, des cils et des sourcils si la zone irradiée est la tête ;
  • des risques de diarrhée et de dérèglement de l’estomac avec remontées acides ;
  • des difficultés pour avaler et une toux irritante en cas d’irradiation du thorax.

Parfois plusieurs mois après l’arrêt du traitement, d’autres désagréments se présentent et perturbent le quotidien, créent des douleurs et des sensations d’inconfort. Ce sont les fameux effets secondaires tardifs :

  • le manque de salive et l’inflammation des muqueuses ;
  • une peau moins souple et une perte irrémédiable des cheveux ;
  • le changement de teinte de la peau au niveau de la zone traitée avec couperose et télangiectasie (dilatation des vaisseaux sanguins) ;
  • la fibrose ou la sécheresse vaginale.

En cas de douleurs après la séance de radiothérapie et de brûlure autour de la zone traitée, plusieurs solutions naturelles sont appréciées pour leur efficacité et leur aptitude à “réparer” la zone sensibilisée.

Comment soulager des brûlures suite à une radiothérapie ?

Pour minimiser les effets de la radiothérapie et des brûlures, le médecin traitant ou le radiothérapeute peut prescrire une crème à passer avant et après la séance. Des pommades cicatrisantes sont utilisées en complément lorsqu’une plaie est visible. Pour ne pas accélérer le dessèchement puis la desquamation, ne pas se mettre au soleil est essentiel. Il convient de se laver avec un savon gras comme le savon de marseille ou une huile de douche et de ne pas utiliser de mousse à raser ou tout autre produit avec parfum tel que déodorant ou crème hydratante.

Les spécialistes conseillent également de boire beaucoup (au minimum 1,5 litres par jour et jusqu’à 3 litres), de s’hydrater en profondeur pour limiter l’échauffement et apaiser la douleur. L’eau pure mais aussi le cola sans sucre, ni caféine sont de bons remèdes naturels. Si la cavité buccale est concernée par l’irradiation, des bains de bouche existent pour calmer le feu. Bien-sûr, la consommation d’alcool, de tabac, d’épices, d’excitants tels que café et thé et de produits gras ou sucrés reste à éviter.

En parallèle, certaines plantes ou substances naturelles favorisent une meilleure réaction à la radiothérapie. Les huiles issues du foie du requin, par exemple, sont riches en oméga 3, ce qui aide à contrer efficacement les effets des rayons. Également reconnue pour sa capacité à atténuer les brûlures, l’huile essentielle de tea tree s’applique plusieurs jours avant le début des séances et une demi-heure avant chacune d’entre elles. Évidemment, comme pour l’utilisation de toute huile essentielle, la première recommandation est d’essayer sur une zone de peau cachée comme le pli du coude ou du genou. Certaines personnes peuvent en effet y être allergiques.

L’autre solution naturelle pour aider son corps à mieux accepter ce traitement et atténuer l’effet de brûlure est de porter uniquement des vêtements en coton, donc non synthétiques et de les laver sans détergent agressif, en préférant toujours un produit bio et hypoallergénique. C’est en prenant soin de soi que l’on renforce ses défenses primaires et que l’on lutte efficacement contre la maladie et son traitement !