Le no phone : réussir immédiatement sa détox digitale
Vous passez la nuit sur votre téléphone et résultat vous dormez mal ? Testez la détox pour réduire votre temps d’utilisation du smartphone !
Introduction
À l’heure d’internet et des réseaux sociaux, qui font partie intégrante de notre société et de notre quotidien (pour la plupart d’entre nous), se pose désormais la question de la détox digitale. C’est-à-dire le fait de se déconnecter des écrans et d’internet afin de pouvoir découvrir ou redécouvrir d’autres activités. Mais comment pouvons-nous faire ça en toute tranquillité ?
Mon témoignage
Je ne résiste jamais bien longtemps à l’appel de mon téléphone. J’ai beau déjà l’avoir consulté 15 minutes auparavant, je suis obligée de le prendre, de le déverrouiller et d’aller sur Instagram afin de vérifier si je n’ai pas de nouvelles stories à aller voir (Spoiler : rien) ou si je ne vais pas apprendre une information en plus (deux chats communiquent par miaulement).
Et pourtant, malgré le fait de savoir que ces informations ne vont rien m’apporter, malgré le fait que je vais passer les 10 prochaines minutes à scroller sur mon téléphone, je le fais quand même et je recommence toutes les 20 minutes. Tout ce temps passé sur internet et les réseaux sociaux me font perdre un temps fou, que je pourrais très bien utiliser pour faire ce que je dois faire : du ménage, lire un livre, cuisiner ou même faire du sport.
Les réseaux sociaux et la santé mentale
Il n’y a pas que la perte de temps qui est dénoncé, il y a aussi le fait que les réseaux sociaux peuvent créer de l’anxiété (surtout chez les adolescents) et ça devient beaucoup plus problématique puisque cela touche à la santé mentale.
D’après un article (1), le désir d’utiliser des médias serait un désir dont nous avons le moins de capacité de résister et c’est un des désirs les plus difficile à contrôler en comparaison avec les besoins et désirs de boire, manger, dormir, etc. En même temps, les réseaux sociaux ont été créés et conçus par des professionnels qui cherchent à toujours nous inciter à cliquer, car ce qui nous fait perdre du temps, leur fait gagner de l’argent, ce qui revient à cette formule précieuse que le temps est de l’argent.
La consultation de ces réseaux sociaux entraînerait une humeur négative par la suite. Ce changement d’humeur n’a pas été remarqué à la suite de l’utilisation d’internet. De plus, certains utilisateurs adolescents des réseaux sociaux vont ressentir un mal-être à cause de ces réseaux, mais vont cependant décider de continuer à les utiliser, car ils pensent pouvoir trouver une solution et une aide grâce à ces mêmes réseaux, blogs, etc. Ce qui alerte les professionnels de santé, c’est que ces adolescents se mettent à lire et suivre les instructions de sites qui incitent à des comportements risqués pour la vie ou la santé de ces adolescents, car les adolescents sont, dans ces moments-là, fragiles psychologiquement et sont en détresse.
Une des phrases qui revient régulièrement quand on parle des réseaux sociaux et de son contenu, est qu’ils ne sont pas la représentation de la réalité. Et c’est vrai, de nombreuses personnalités qui postent sur les réseaux sociaux sont des personnes qui gagnent de l’argent grâce à ça, elles sont donc très professionnelles et postent du contenu qui ne peut que faire rêver afin de pousser à l’achat de certains produits. C’est un travail très calibré sur la présentation de soi et son image. Il y a donc une différence de classe sociale qui peut se créer avec en même temps un sentiment d’injustice qui peut se former.
Le FOMO (fear of missing out)
Connaissez-vous le FOMO (fear of missing out, néologisme qui peut se traduire par la peur de rater quelque chose, sous-entendu un événement ou une information). C’est un peu cette peur qui m’empêche de sortir sans mon téléphone alors que je sais que je ne serais pas contactée par quelqu’un… Mais bon sait-on jamais. Cette peur serait liée au fait de ne pas participer à des événements sociaux et donc de passer à côté d’une expérience que l’on pense enrichissante, ce qui entraîne une humeur négative. De plus en plus de personnes déclarent en souffrir et cela peut toucher tout le monde à n’importe quel âge. Les adolescents et les jeunes adultes restent tout de même ceux qui en souffrent le plus (2). Il y a une croissance du nombre d’études sur la question qui se développent, principalement aux Etats-Unis.
Comment réussir sa détox numérique ?
Après toutes ces informations, nous vous présentons ici quelques éléments afin de pouvoir réussir votre détox numérique. Le but n’est pas de culpabiliser quant à votre utilisation du numérique, mais plutôt de comprendre ce désir et de le déconstruire si cela nuit à notre santé mentale ou nous fait perdre trop de temps.
La première chose à faire, c’est comprendre notre utilisation, est-ce que vous regardez votre téléphone le matin au réveil ? Combien de temps “tenez-vous” sans regarder votre téléphone (pour les choses inutiles) ? Combien de minutes restez-vous sur votre téléphone par jour ?
Comme pour toutes les habitudes, afin de pouvoir les changer sur le long terme, il faut réduire petit à petit afin d’éviter de créer un trop grand manque qui amène à la rechute.
L’une des premières règles (3) pour une détox numérique est donc de bannir les écrans de l’espace pour dormir. Pas de téléphone, de télévision ou d’ordinateur ou de tablette dans la chambre ! Cela va permettre d’éviter d’être absorbé et donc de mal dormir.
La deuxième règle est de bannir le téléphone de la table quand c’est l’heure de manger. Vous allez peut-être même apprendre à connaître cet inconnu que vous croisez seulement au moment des repas et pourquoi pas même entendre le son de sa voix.
La troisième règle est d’essayer d’éteindre votre téléphone une heure dans la journée, et vous pouvez augmenter le temps petit à petit afin de vraiment vous déconnecter. Durant ce laps de temps, vaquer aux occupations que vous voulez faire ! C’est le no phone.
Vous pouvez aussi faire un tri des applications qui vous sont inutiles ou trop distrayantes.
Ou encore désactiver les notifications qui ne sont pas importantes ou qui sont trop envahissantes.
Conclusion
La clef de la réussite est de graduellement se séparer du téléphone. Respecter quelques règles comme pas de téléphone à table permet de mieux limiter son utilisation. Vous voilà avec des cartes en main pour réussir votre détox digitale ! Nous espérons que cela vous sera utile. N’hésitez pas à nous dire si vous avez essayé et si vous avez réussi.
Sources
- Revue française des sciences de l’information et de la communication : Anxiété, dépression et addiction liées à la communication numérique, par Marie-Pierre Fourquet-Courbet et Didier Courbet (tous les deux sont Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la Communication)
- Ionos.fr : Fear of missing out (FoMO) : définition, causes et remèdes
- Takeitslow : Les clés pour réussir sa détox digitale, par Gwénaëlle Guy-Fradj (naturopathe spécialisée dans le concept de slow life)