Harcèlement téléphonique : que faire pour s’en prémunir ?
Les appels impromptus et répétés, arnaques ou harcèlement, sont monnaie courante de nos jours. Des solutions permettent de s'en prémunir.
Introduction
Les appels et les messages de menaces et d’insultes répétés et à toutes les heures, ce n’est pas banal. C’est même un délit qui est puni par la loi. Cette situation peut être très délicate à vivre, car il est compliqué de savoir si les appels vont continuer ou s’arrêter, et cela peut déclencher de l’anxiété.
Cette pratique est courante depuis de nombreuses années, tout comme les arnaques téléphoniques, comme peuvent le montrer les graphiques ci-dessous représentant les tendances de recherches Google sur les occurrences harcèlement téléphonique et arnaque téléphonique.
Cela est encore plus difficile à vivre lorsque la victime est une personne âgée qui vit seule, elles sont d’ailleurs souvent visées par les harceleurs.
Comment pouvons-nous faire face au harcèlement téléphonique ? Comment pouvons-nous aider nos aînés face à ces appels indésirables ?
Qu’est-ce que le harcèlement téléphonique ?
Le harcèlement téléphonique est défini par des appels, des messages vocaux, des mails électroniques ou des sms malveillants répétés qui nuisent à la santé, à la tranquillité et qui portent atteinte à la personne qui les reçoit.
Le site du gouvernement (1) précise que deux appels malveillants (insultants et menaçants) dans un court délai sont considérés comme des appels répétés et sont donc des cas de harcèlement téléphonique. C’est aussi le cas si une personne ne vous parle pas, mais vous trouble en répétant plusieurs fois. Le démarchage téléphonique par des commerçants ou une entreprise, n’est pas considéré comme du harcèlement, cela peut cependant être considéré comme abusif lorsque ceux-ci ne sont pas désirés et fréquents. Pour cela, vous pouvez vous inscrire sur des listes d’opposition à ce genre de démarchage.
La peine encourue pour les coupables de harcèlement téléphonique est d’un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende. Le coupable peut également avoir une obligation de soin dans le cadre d’un sursis avec mise à l’épreuve.
S’il se trouve que le coupable est le conjoint, le concubin ou le partenaire de pacs, la peine est de trois ans de prison et une amende de 45 000 €.
La victime a 6 ans, à compter du dernier appel, pour porter plainte (2).
Que faire en cas de harcèlement téléphonique ?
Si vous êtes victime ou si l’un de vos proches est victime de harcèlement téléphonique, si le numéro de téléphone qui vous harcèle n’est pas masqué, il faut noter celui-ci. Cela vous servira pour le bloquer ou pour porter plainte.
Si le harceleur laisse des messages, ou s’ils vous parlent, vous pouvez enregistrer les conversations, sauvegarder les messages afin de pouvoir justifier d’une preuve lorsque vous porterez plainte.
Vous pouvez ensuite signaler ces appels à la gendarmerie ou à la police, il vous est possible de déposer une main courante ou de porter plainte. Si vous ne connaissez pas l’identité de votre harceleur, vous avez la possibilité de porter plainte contre X.
Comment faire pour s’en prémunir ?
Si vous souhaitez éviter de recevoir des appels incongrus, vous pouvez faire des réglages sur votre smartphone afin de ne recevoir que des appels de la part de vos contacts. Vous pouvez aussi utiliser des applications (bloqueurs, filtres d’appels, anti-spams) qui vous permettront d’éviter de recevoir des appels ou des messages de personnes indésirables.
Vous avez aussi le choix de passer vos appels grâce à certaines applications, comme Whatsapp, Skype… (3). Pour les personnes âgées, l’utilisation d’une tablette au lieu d’un téléphone fixe peut lui permettre d’éviter de recevoir ce genre d’appels.
Sources
- Service-public.fr : Harcèlement téléphonique, par la Direction de l’Information Légale et Administrative (Premier ministre)
- Avostart.fr : Le harcèlement téléphonique en 4 points clés, par Marie Serre, rédactrice indépendante
- Telephonie.ooreka.fr : Bloquer les appels indésirables, par des auteurs spécialisés Ooreka