Est-il risqué de recourir aux implants capillaires ?

La greffe de cheveux est une chirurgie de plus en plus populaire de nos jours. Mais existe-t-il des risques lors de cette intervention ?

Introduction

L’alopécie, communément appelée calvitie, se manifeste par la perte de cheveux sur le cuir chevelu. Elle touche généralement les hommes, mais se présente également sous une forme diffuse et atteint parfois les femmes.

La bonne nouvelle est qu’il existe une solution à la calvitie, à savoir la greffe de cheveux. Il s’agit d’une opération vers laquelle se tournent de plus en plus de personnes pour retrouver une chevelure assez fournie. Toutefois, des questions restent posées quant aux risques de la méthode.

Que vous soyez un homme ou une femme dont les cheveux disparaissent peu à peu, cet article vous permettra d’évaluer l’efficacité et les risques des implants capillaires.

Implants capillaires : quels sont les risques ?
Implants capillaires : quels sont les risques ?

Origine et évolution de la chirurgie capillaire

La greffe capillaire s’est popularisée vers 1950 grâce au docteur Norman Orentreich à New York. Au début, celui-ci n’avait pas reçu le soutien de ses compères pour ses projets de chirurgie capillaire quelque peu révolutionnaires. Sa détermination à trouver une solution pour corriger la calvitie chez l’homme l’amena à créer la technique par poinçon ou trépan. Cette technique consiste à prélever des greffons de cheveux à l’aide d’un poinçon de 4 mm. Cette technique, dont les résultats n’étaient pas probants, a été de mise jusqu’à ce que la taille du poinçon soit réduite à 2 mm dans les années 1970.

Au cours des années 1980, la technique par bandelettes est née ; elle consiste à transplanter des micro-greffons dans les zones dégarnies du cuir chevelu. Cette méthode d’implants capillaire a eu du succès grâce à ses résultats et s’est imposée comme la meilleure jusqu’au milieu de la décennie 1990. En 1995, les chercheurs Bernstein et Rassman ont démontré que les cheveux ne poussent pas un à un mais plutôt par unité folliculaire. Leurs recherches ont marqué un tournant décisif dans l’histoire de la chirurgie esthétique. Aujourd’hui, la greffe de cheveux, adoubée par la communauté médicale, se fait cheveu par cheveu. Les centres médico-chirurgicaux de la greffe de cheveux sont implantés dans de nombreuses villes, et les professionnels qui y interviennent peuvent renseigner à souhait chaque patient à propos de ce qu’il faut savoir sur l’implant capillaire, le déroulement de l’opération, les risques…

Indications et contre-indications pour la chirurgie capillaire

Certes, il existe forcément un risque minimal lorsqu’il s’agit d’intervention chirurgicale, mais certaines opérations présentent moins de risques que d’autres. Pour ce qui est de la transplantation capillaire, elle n’implique pas de risques majeurs. Elle est recommandée aux personnes souffrant d’alopécie androgénétique, une forme de calvitie héréditaire. Ces personnes sont généralement de sexe masculin et ont plus de 50 ans. L’alopécie androgénétique se manifeste par une chute de cheveux qui s’étend du front aux tempes, puis à l’ensemble de la tête, de façon progressive.

Les implants capillaires se révèlent être la solution pour mettre fin à l’expansion de la calvitie et recouvrir de cheveux le crâne. De même, ils sont efficaces pour lutter contre un début de calvitie. Vous pouvez donc recourir à la greffe capillaire si vous remarquez que des zones de votre tête commencent par s’éclaircir. Lorsqu’elle apparaît chez un homme avant 50 ans, l’alopécie devient très sévère au fil du temps. Par conséquent, plus tôt les implants capillaires sont appliqués, moins l’intervention est coûteuse. En outre, la greffe de cheveux est indiquée aux femmes atteintes d’alopécie diffuse, qui apparaît souvent après la ménopause.

Concernant les contre-indications, soulignons que les opérations de chirurgie capillaire s’exécutent grâce à diverses techniques qui ne conviennent pas à tous les types de cheveux. Ce n’est donc pas l’opération en elle-même qui est contre-indiquée pour certaines personnes, mais plutôt la méthode à utiliser. Ainsi, l’extraction folliculaire est déconseillée pour les cheveux crépus. A contrario, elle est très efficace sur les cheveux lisses et légèrement frisés. Quoi qu’il en soit, les spécialistes en greffes capillaires analysent la texture des cheveux des patients afin de choisir la technique la plus adaptée.

Déroulement de la chirurgie capillaire

La chirurgie capillaire est tout un processus.

Prélèvement des micro-greffons

Les cheveux à implanter dans les zones chauves de la tête doivent être prélevés dans des zones donneuses. Les follicules doivent être extraits avec parcimonie, car ils ne repoussent plus dans la zone d’où ils sont retirés. Le nombre de follicules de cheveux à prélever dépend de l’âge du patient, de l’étendue de l’alopécie, de la capacité de la zone donneuse, etc. L’extraction d’unités folliculaires se fait au niveau de la couronne.

Implantation des micro-greffons

Les deux techniques de greffes de cheveux les plus efficaces actuellement sont la FUT (Follicular Unit Transplantation) et la FUE (Follicular Unit Extraction). La transplantation capillaire par la FUT (ou technique de la bandelette) consiste à extraire une bande, longue de 12 à 23 cm et large de 1 cm, sur le cuir chevelu. La bande est ensuite micro-coupée et des bulbes en sont prélevés pour être injectés dans les zones atteintes par l’alopécie. La FUT permet de transplanter 1 200 à 1 500 greffons. Or, un greffon contient 1 à 5 cheveux. Par conséquent, grâce à cette méthode, la pousse de 3 000 à 6 000 cheveux peut être envisagée sur la tête d’une personne souffrant d’alopécie.

Quant à la technique de la FUE, soit l’extraction d’unités folliculaires, elle consiste à prélever des bulbes sur le cuir chevelu, notamment à l’arrière de la tête. Pour ce faire, le professionnel utilise un foret chirurgical dont le diamètre varie entre 0,7 et 1 mm. Les unités folliculaires ou bulbes sont alors réimplantés dans les zones dégarnies. La FUE est indiquée pour faire face à une alopécie modérée ou débutante. Elle est très conseillée pour traiter la perte de cheveux chez la femme, d’autant plus qu’elle ne nécessite pas le rasage de la surface à traiter.

Effets secondaires et suivi de la transplantation capillaire

La greffe de cheveux est une intervention qui ne fait pas courir de risques considérables au patient. Toutefois, certains effets secondaires mineurs s’observent chez certaines personnes. Il y a notamment les œdèmes, les démangeaisons, la formation de croûtes, l’insensibilité du cuir chevelu, etc. Dans de très rares cas, une infection peut apparaître du fait du manque d’hygiène. Ces effets indésirables résultant de la transplantation de touffes de cheveux peuvent être évités grâce à un suivi rigoureux.

Des douleurs peuvent survenir dans les jours suivant votre greffe capillaire. Votre chirurgien esthétique vous donnera des médicaments pour les soulager. Le contrôle postopératoire est obligatoire et permet d’accélérer le processus de cicatrisation. Le professionnel veillera également à la repousse des cheveux dans les meilleurs délais. Pendant la phase de guérison des micro-blessures, vous devez passer délicatement la main sur la zone traitée pour la laver. Vous avez la possibilité d’utiliser du shampooing deux ou trois jours après l’opération.