Opération des yeux : quelle est la qualité de la prise en charge des patients ?

La chirurgie des yeux au laser est de plus en plus pratiquée aujourd’hui et pas uniquement chez les sujets jeunes. Cette intervention de pointe qui ne cesse de connaître des avancées permet de corriger bon nombre d’anomalies de la vision telles que la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie et la presbytie.

Malgré son coût qui peut être élevé, la chirurgie des yeux est très pratiquée en France. Et parce que l’œil est un organe très sensible, les chirurgiens, avec le concours de la technologie, s’assurent de fournir des soins de qualité destinés à améliorer la vision des patients.

En quoi consiste cette prise en charge ? Comment se déroule l’opération des yeux en France ? Comment se préparer à cette intervention ?

De manière globale, l’objectif général de la chirurgie réfractive est de corriger la vue des patients. Tous les actes posés par les différents acteurs de la santé concernés sont donc orientés dans ce sens. Pour atteindre ce but, le chirurgien ophtalmologue s’engage plus spécifiquement à :

• respecter les désirs du patient
• fournir des soins de qualité
• assurer la sécurité de l’acte opératoire
• respecter les réglementations en vigueur
• assurer un suivi complet jusqu’en phase postopératoire…

Les chirurgiens partenaires des meilleures cliniques s’engagent à signer une charte d’engagement qui participe grandement à développer le secteur de la chirurgie réfractive.

Le respect des attentes du patient

D’un côté, il y a le patient qui présente des attentes particulières qu’il soumet à son chirurgien, de l’autre il y a le spécialiste qui est à l’écoute et qui fournit ainsi une prestation d’ordre médical. Fournir une prise en charge de qualité consiste à respecter ces attentes tout en restant conforme à la déontologie imposée par le métier. Ainsi, le choix de se faire opérer doit venir du patient et non être imposé. Le rôle du chirurgien est d’orienter celui-ci dans sa décision en lui fournissant toutes les informations scientifiques nécessaires sur les implications de l’intervention.

De façon pratique, c’est lui expliquer ce en quoi consiste l’opération des yeux et quels sont les effets secondaires et/ou complications éventuelles qui pourraient survenir à court, moyen ou long terme. En outre, la tarification pratiquée est détaillée le plus possible, ceci en toute transparence. Tout ceci est scellé par un engagement des deux parties, notamment une fiche de consentement signée par le patient pour garder une trace légale.

La responsabilité et les engagements du chirurgien

En ce qui concerne les praticiens, leur travail réside dans le respect des procédures chirurgicales et la garantie d’une meilleure prise en charge à chaque phase de l’intervention. Le patient qui a pris la décision de se faire opérer doit également suivre les conseils du chirurgien. Car dans certains cas, il est conseillé d’attendre avant de réaliser l’opération notamment si la myopie est encore susceptible d’évoluer.

La technique adéquate est variable d’un patient à un autre. Un bilan complet est donc toujours effectué en amont de l’acte et les contre-indications à l’intervention sont toujours évaluées par le praticien. Ce préalable permet d’apprécier l’éligibilité du patient et de choisir la technique la plus appropriée.

Au moment de pratiquer l’opération, tous les moyens sont mis en œuvre pour offrir les soins sur un plateau technique de pointe. Aussi, les protocoles opératoires en matière d’intervention chirurgicale des yeux sont respectés. À la dernière
étape, il s’agit de la phase postopératoire, un suivi rigoureux permet de vérifier la satisfaction des patients, mais pas seulement. Cette phase sert également à surveiller l’évolution de la santé du patient ainsi que les résultats obtenus. Des ajustements peuvent être nécessaires, mais ce n’est pas courant. Cela s’entend que pour bénéficier de ce type de prise en charge, il faut se tourner vers des professionnels qui appliquent les bonnes pratiques, sont formés aux nouvelles techniques et sont engagés auprès des meilleurs établissements de santé.

Les chirurgiens de la Clinique des Yeux évoluent dans un établissement pour qui offrir un service de qualité en matière de correction de la vision est une exigence. Basée sur une approche multidisciplinaire, elle regroupe un ensemble de praticiens qualifiés et compétents qui partagent la même vision et les mêmes engagements. La mission du groupe est de faciliter l’accès à l’opération laser des yeux en proposant continuellement des soins de qualité.

Grâce aux avancées médicotechniques, il est possible de nos jours de ne plus porter de lentilles et de lunettes correctrices. La majorité des troubles de la réfraction ou amétropies légères et modérées sont corrigés par la chirurgie réfractive. Cette intervention permet d’améliorer :

• la vision de loin dans la myopie,
• la vision de près dans l’hypermétropie,
• le défaut d’accommodation dans la presbytie,
• le flou visuel de près comme de loin dans l’astigmatisme.

Mais il faut remplir certains critères, dont l’âge qui doit être au moins 18 ans. Il est nécessaire en effet que le sujet soit majeur et que sa vision soit stable depuis au moins une année avant d’envisager une opération des yeux. C’est pourquoi certains praticiens préfèrent attendre les 20 ans voir les 25 ans du patient dans le cas de la myopie.

Pour opérer un presbyte, on attendra au minimum qu’il ait 40 ans, car c’est à cet âge que les difficultés à lire de près commencent. Il n’existe pas d’âge maximum pour se faire opérer des yeux. Les opérations pour la presbytie concernent d’ailleurs le 3ème âge.

Cependant, en dehors de cette indication et au-delà de 70 ans, il n’y a normalement pas d’intérêt à subir cet acte. Les implants sont plus adaptés. Les contre-indications à la chirurgie réfractive sont les maladies du cristallin et de la cornée comme le glaucome, la cataracte, l’herpès oculaire, le kératocône, etc.

Il existe cinq techniques de chirurgie réfractive qui sont couramment employées. Le lasik, le PKR, le smile et dans une moindre mesure le lasek et l’epi-lasik.

Le lasik

Cette technique emploie deux types de lasers. Le femtoseconde qui intervient dans la découpe du volet cornéen et le laser excimer qui sert à la photoablation ou remodelage de la cornée. Elle ne lèse pas l’épithélium cornéen et ne concerne que le stroma. Le lasik dure juste quelques minutes et est indiqué dans toutes les amétropies. Les deux yeux peuvent être opérés simultanément. Un délai de sécurité peut cependant être observé.

Le PKR

Encore appelée photokératectomie à visée réfractive, le PKR est utilisé chez les sujets qui présentent une taie cornéenne ou dont la cornée est fine. Contrairement au lasik, la surface de l’épithélium cornéen est décollée sur un certain diamètre qui correspond au degré de la correction. Elle engendre donc une douleur résiduelle en postopératoire.

Après la désépithélialisation de l’épithélium à l’aide du laser s’ensuit la photoablation. Durant toute la procédure, seul le laser excimer est employé. La plaie créée est pansée avec une lentille de contact qui fait office de lentille de pansement. Elle est retirée au bout de 4 jours. La récupération après le PKR est plus lente.

Le smile

Technique la plus confortable en postopératoire, elle est néanmoins la moins usitée en raison des limites qu’elle présente. Le smile est une technique utilisée en alternative au lasik. Elle est peu invasive et correspond aux personnes qui pratiquent des sports de combat ou sont exposées à des nuisances pour les yeux du fait de leurs activités.

Elle se déroule également en deux étapes comme toutes les techniques précédentes. Une prédécoupe en forme de smile est effectuée dans la cornée en profondeur. Ensuite, le chirurgien procède au remodelage grâce au laser excimer.

La première étape du déroulement de la chirurgie réfractive est la consultation préopératoire. Elle se déroule en deux fois et sert à identifier le profil du patient, son éligibilité au traitement et la technique qui lui conviendrait le mieux. C’est au cours de la consultation préopératoire que le chirurgien demande les bilans tels que l’examen de la cornée, de la rétine et du nerf optique. Il vous explique en long et en large les tenants et les aboutissants de cette opération après s’être enquis de vos attentes.

Puisqu’il examine cliniquement l’œil, il est recommandé d’enlever les lentilles de contact 72h à une semaine avant l’entretien pour les lentilles souples et 6 semaines avant pour les lentilles rigides et semi-rigides. Des gouttes oculaires sont habituellement employées pour dilater la pupille. Il n’est ensuite pas possible de conduire. Faites-vous donc accompagner ou prenez un taxi après l’intervention.

La phase suivante est l’opération proprement dite. Elle ne dure que 10 à 30 minutes pour les deux yeux dépendamment de la technique utilisée. C’est un acte ambulatoire indolore qui ne nécessite pas d’hospitalisation, juste une surveillance de quelques heures.

Tout d’abord, le chirurgien procède à une anesthésie locale à l’aide de gouttes oculaires anesthésiantes. Il se sert d’un blépharostat ou écarteur pour garder les paupières ouvertes et empêcher tout clignement de l’œil. Il utilise par la suite le laser en un temps ou en deux temps selon la technique choisie. Afin d’être le plus précis possible dans les découpes et limiter les erreurs, le chirurgien est assisté par un ordinateur à chaque étape. Les données sur la correction (découpe, remodelage…) à appliquer sont en réalité enregistrées numériquement.

À la fin d’une chirurgie réfractive, vous ressentirez à des degrés variables une légère douleur et de l’inconfort durant les premiers jours. Les effets secondaires immédiats sont les douleurs oculaires, la survenue de halo lumineux, la vision trouble, la sensation de grain de sable dans les yeux, la sécheresse oculaire, les larmoiements… À court terme, il peut se produire une infection ou une inflammation de la cornée. Ce qui est très rare.

Quelle que soit la technique de laser utilisée, la récupération visuelle est plus au moins rapide. Elle varie entre 24 h et une semaine environ. Le lasik offre le meilleur délai de récupération du fait de l’épithélium qui reste intact durant la procédure. Déjà dès le lendemain de l’intervention, vous êtes autorisés à reprendre vos activités en toute sérénité.

Pour accélérer la cicatrisation et soulager l’inconfort ressenti, un traitement postopératoire fait de collyres antibiotique, anti-inflammatoire et de lubrifiant oculaire vous est prescrit. En plus de ce traitement qui dure environ 4 semaines, des conseils et recommandations vous sont faits. Les premiers résultats sont visibles à partir de la première semaine et sont effectifs dès un mois. Ce délai est variable en fonction de la vitesse de cicatrisation et de certaines spécificités individuelles.

Le suivi médical jusqu’au rétablissement de la vision fait partie des objectifs et des engagements des chirurgiens pour assurer une prise en charge de qualité. Ainsi, un premier contrôle est obligatoirement effectué le lendemain de l’intervention. La fréquence des contrôles suivants est définie par le chirurgien en fonction de la technique choisie et l’évolution de la cicatrisation.

Des retouches peuvent être entreprises au besoin. Mais en général lorsque tout le protocole chirurgical a été respecté et les conseils bien suivis, tout se passe pour le mieux et sans incident. Pour optimiser le délai de récupération visuelle, vous devez protéger vos yeux de la fatigue visuelle qui peut être causée par les écrans.

Ceci peut être effectué en portant des lunettes de protection. Celles d’indice 3 sont convenables pour se protéger des rayons UV. Vous devez éviter de frotter vos yeux la première semaine. Tout le premier mois, il faudra vous passer du maquillage des yeux, de sports de combats, de bains (sauna, jacuzzi, mer…), d’équitation…

Il faut compter entre 3000 et 3500 euros environ pour une opération au laser des deux yeux. Le tarif varie évidemment d’un hôpital à un autre et selon la technique. Ce coût comprend l’ensemble des frais de l’intervention y compris le suivi postopératoire.

Les chirurgies pour anomalies de la vision ne sont pas reconnues par la sécurité sociale. Il ne faut donc pas espérer être remboursé à moins d’avoir souscrit une mutuelle santé qui les prend en charge. Certaines en effet ont commencé par intégrer ce type d’actes dans leurs formules. Rapprochez-vous de la vôtre pour savoir ce qu’il en est.

Une grande majorité de cliniques offrent aujourd’hui un plateau technique adéquat et sont en partenariat avec des chirurgiens réputés afin de vous garantir une prise en charge excellente. Orientez-vous donc vers ces dernières pour vos chirurgies réfractives.