Opération du menton : traitement ou effet de mode ?

Imperfections héréditaires ou perception d’effets de vieillissement, l’opération du menton semble être désormais la solution pour rendre le tiers inférieur du visage conforme à l’idéal recherché par la plupart des personnes.

La situation s’est presque transformée en une nouvelle tendance, adoptée par plusieurs patients. Rien d’étonnant, puisque le menton est un espace capital pour définir l’équilibre du visage.

Zoom sur ce phénomène.

Encore appelée génioplastie, la chirurgie du menton devient une des priorités des patients en raison de sa forte implication dans l’apparente altération de l’équilibre, source d’harmonie du visage.

En effet, l’opération du menton est l’un des moyens les plus efficaces pour pallier le laxisme et la vidange des tissus faciaux, que l’on peine à cacher, peu importe le sourire ou le maquillage. Que la raison du déséquilibre soit l’anatomie, l’âge, etc., nul ne semble supporter :

• un menton saillant ou en galoche (proéminence des parties molles ou de l’os mandibulaire) ;
• un double menton ou un menton fuyant ;
• un menton court, long, large, asymétrique ou dévié ;
• ni aucune autre apparente irrégularité du menton.

Selon la particularité du besoin de chaque patient en rapport à sa protubérance osseuse, un traitement spécifique sera prescrit : le plus souvent une opération du menton.

Le complexe : c’est la principale raison qui semble motiver les patients vers des solutions pour corriger leur menton. Mais pas que !

Des raisons d’esthétique

Ici, l’objectif recherché est de soigner l’apparence pour donner au visage une meilleure harmonie visuelle, le rendre ainsi plus attractif et moins sujet aux remarques gênantes.

Des raisons fonctionnelles

Dans ce cas par contre, il s’agit de corriger une ou des irrégularités du menton afin de pallier des problèmes fonctionnels qui en découlent, tels que :

• l’apnée du sommeil ;
• le ronflement lié à l’aspect bi-rétrusif maxillo-mandibulaire
• …

Certains patients rechercheront à travers l’opération du menton, les deux résultats.

Une ostéotomie d’avancement bimaxillaire sera nécessaire en plus de la chirurgie du menton, pour solutionner les problèmes fonctionnels ci-dessus cités, y compris le double menton.

Par contre, une génioplastie de réduction de hauteur et d’avancée sera plus adaptée pour résoudre un problème de crispation des muscles de la houppe du menton. Plus encore en cas d’inocclusion labiale au repos.

Les résultats visés sont les mêmes selon les cas :

• avancer un menton fuyant ;
• reculer un menton saillant ;
• allonger un menton court ;
• raccourcir un menton long ;
• recentrer un menton asymétrique ;
• …

Lors de l’opération du menton, pour créer l’incidence voulue sur les tissus mous du menton et les lèvres, le chirurgien attachera des muscles sur les segments osseux du patient, puis les déplacera ainsi. Notez donc que le type de résultat souhaité influe grandement sur :

• l’amplitude et la direction des mouvements à « indiquer » aux segments osseux ;
• la compétence labiale et la facilité ou non à maintenir les lèvres en contact.

Toutefois, il importe de préciser que la position de vos dents n’en sera nullement affectée puisque toutes les coupes à effectuer lors de l’opération du menton ont lieu sous les racines des dents. Sauf en cas de chirurgie d’avancement mandibulaire.

Dans ces cas, une rétrognathie mandibulaire (mandibule courte entraînant un décalage entre les mâchoires) est réglée en déplaçant les incisives inférieures vers l’avant, pour réduire ou supprimer l’écart afin d’adapter les dents entre elles : on parle de compensation dentaire ou dentoalvéolaire.

Quel que soit le traitement prescrit, le principe de base reste inchangé : l’activation de la production de collagène pour lutter contre la chute de la peau en la raffermissant. Puisque certaines situations sont plutôt criardes, un lifting peut être nécessaire pour repositionner les tissus, avec des temps postopératoires.

L’on peut également, régénérer les tissus en insérant des fils absorbables (le fil bio-revitalisant par exemple) par voie sous-cutanée à l’aide d’aiguilles très fines.