Incontinence urinaire : comment retrouver votre liberté ?

Les pertes involontaires d’urine, ou incontinence urinaire, affectent une bonne partie de la population, peu importe le sexe, l’âge ou l’appartenance sociale. Les femmes et les personnes âgées sont néanmoins les plus touchées. En France, 3 millions de femmes sont concernées par l’incontinence urinaire, la plupart ayant du mal aussi bien à en parler qu’à consulter. Ceci en raison de l’énorme impact psychologique et social engendré par l’incontinence urinaire. En effet, elle peut devenir invalidante affectant tous les secteurs de la vie. Les personnes atteintes peuvent se retrouver restreintes dans leurs activités quotidiennes, surtout sur le plan professionnel.

Heureusement, des solutions existent pour pallier ce dysfonctionnement et aider celles et ceux qui en souffrent à mieux traverser la tempête. Dans ce billet, nous vous expliquons précisément ce qu’est l’incontinence urinaire, les solutions pour y remédier, ainsi que les différentes origines possibles de cette pathologie.

L’incontinence urinaire est définie comme une perte d’urine qui est involontaire. Celle dernière est objective et constitue un problème social ou d’hygiène. Il est question avant tout d’une déficience dont la conséquence est un handicap qui sera à l’origine d’une gêne. Cet inconfort sera variable selon les personnes et les sociétés dans lesquelles elles évoluent. C’est une pathologie qui touche en grande partie la femme, surtout avec l’âge et l’accouchement par voie basse.

Chez la femme, cette fuite incontrôlable des urines va se faire selon plusieurs modalités. D’abord, l’incontinence urinaire d’effort qui apparait lors des états d’hyperpression abdominale. Soulever un poids lourd, rire, tousser ou encore éternuer peuvent être les circonstances qui vont enclencher la fuite d’urines dans ce cas. Cette dernière se fait sans que la personne en ressente l’envie.

Ensuite, il y a les fuites urinaires par impériosité qui sont des envies de miction qui se présentent de manière irrépressible. Le besoin mictionnel ne peut être retardé et les urines sont expulsées sans que la personne ne puisse rien y faire.

Enfin les incontinences urinaires mixtes qui sont un mélange des deux mécanismes présentés plus haut. Soulignons qu’à un stade très avancé, toutes les sortes de fuites urinaires peuvent s’effectuer de manière permanente sans aucun facteur déclenchant.

Les fuites inopinées d’urine sont à la base d’une gêne sociale très accablante. D’où l’importance de s’en prémunir, et ceci grâce aux protections urinaires. Ces protections se déclinent d’ailleurs en plusieurs types : protège-slips, slips absorbants, changes complets, alèses, etc. Voici ci-dessous ces solutions passées en revue individuellement.

Les protège-slips

Idéales pour les femmes, ce sont des protections absorbantes à insérer dans sa petite culotte. Très discrètes et confortables, elles permettent de vaquer à ses occupations quotidiennes comme si de rien n’était. Faits à partir de matériaux très absorbants, les protège-slips garantissent une sécurité absolue par rapport aux fuites urinaires et permettent d’être au sec toute la journée.

Leur degré d’absorption peut être variable et sera choisi en fonction de l’intensité des fuites urinaires. Adaptés pour les petites fuites urinaires chez la femme, ils assurent protection, fraicheur et propreté au quotidien.

Les slips absorbants

Comme leur nom l’indique, il s’agit de sous-vêtements faits en matériau absorbant. Ils permettent de contenir les fuites urinaires et s’enfilent assez aisément. On peut les utiliser seuls ou en association avec un protège-slip pour plus de sécurité. Ils conviennent aux personnes non grabataires.

Les changes complets

Ce sont des sortes de couches pour adultes avec un système d’attache qui en permet l’ouverture et la fermeture. Hautement absorbant, ils sont indiqués surtout dans les incontinences urinaires modérées à sévères. Ils conviennent très bien aux personnes grabataires ou alitées.

Les alèses

Simples carrés de tissus absorbants et imperméables, les alèses se mettent sur les draps ou les meubles et les protègent des fuites éventuelles.

Les causes des fuites urinaires sont fonction de leur mécanisme de survenue. Les incontinences urinaires d’effort résultent d’une défaillance des structures musculaires qui permettent la continence. La ménopause et les accouchements répétés sont les situations les plus fréquentes qui entrainent ce genre d’incompétence des sphincters urinaires.

En ce qui concerne l’incontinence urinaire par impériosité il s’agit le plus souvent d’affections de la vessie comme les infections, les calculs, les tumeurs qui seront responsables de la surexcitation de la muqueuse vésicale. Il faut signaler aussi les maladies neurologiques comme le syndrome et la maladie de Parkinson, les myélites, la sclérose en plaques, les démences, etc.

Il est important d’adopter des attitudes adéquates pour éviter le plus possible les fuites d’urines. Ceci passe par une bonne hygiène hydrique et sportive :

• fractionner ses boissons sur toute la journée en prenant de petites quantités d’eau à chaque fois,
• ne pas boire beaucoup d’eau après 18 h,
• éviter ou si possible supprimer les boissons excitantes : alcool, cola, café, thé…
• faire une rééducation périnéale systématique après chaque accouchement,
• muscler le périnée le plus souvent avec des exercices de Kegel,
• pratiquer une activité physique régulière comme la musculation, la course à pied, le volley-ball…

La stratégie utilisée est axée sur des moyens physiques, médicamenteux et chirurgicaux dans le but de supprimer la cause des fuites urinaires en question. Ces derniers font appel à des agents de santé qualifiés selon leurs niveaux.

Le premier niveau de prise en charge consiste en une rééducation périnéale où le plancher pelvien est musclé grâce à divers outils et exercices. Si ce traitement n’est pas efficace, il serait judicieux de consulter un médecin généraliste qui vous orientera vers un urologue au besoin. Ce dernier fera des examens plus poussés, notamment un bilan urodynamique (examen du flux des urines) et prescrira au besoin des médicaments anticholinergiques, ou envisagera en dernier recours une chirurgie.

La perte involontaire des urines est une pathologie concernant le plus souvent les femmes de plus de 50 ans. Son impact sur la vie quotidienne peut être très néfaste. Il est donc nécessaire de s’en prémunir par l’utilisation des protections urinaires, dont les protège-slips.

Les étiologies sont nombreuses, le plus souvent bénignes, mais relèvent aussi parfois de pathologies pouvant être très graves. La prise en charge médicale n’est pas non plus à négliger puisqu’elle permet dans certains cas de supprimer la cause de l’incontinence urinaire.