Sinusite dentaire : comment soulager les sinus maxillaires ?
La sinusite maxillaire est courante et touche beaucoup de personnes. Des solutions simples permettent de l'éviter ou de la soulager pourtant.
Introduction
Tout le monde connait la sinusite. C’est une infection courante des sinus, ces cavités présentes dans l’os de la face en lien étroit avec les fosses nasales. Toutefois, il existe plusieurs types de sinus comme l’indique l’image ci-dessous, et donc plusieurs sinusites.
Nommées selon les sinus infectés, nous avons donc comme différentes sinuistes, chacune ayant ses spécificités et ses risques de complication :
- la sinusite maxillaire – aussi appelée sinusite dentaire,
- la sinusite frontale,
- la sinusite éthmoïdale,
- et la sinusite sphénoïdale.
Cet article traite principalement de la sinusite maxillaire et de comment la soulager.
C'est quoi une sinusite ?
Selon la Revue Médicale Suisse (2), les sinusites se définissent par une atteinte inflammatoire de la muqueuse sinusienne. En fonction de la fréquence et de la durée des symptômes, elles sont classées sous différentes formes :
- aigües : elles présentent un écoulement nasal purulent durable (au moins 4 semaines) et l’individu ressent des douleurs au niveau des sinus et/ou un nez bouché ;
- aigües récidivantes : il s’agit-là de sinusites aigües répétées, au moins 4 épisodes par an ;
- chroniques : elles présentent au moins 2 des symptômes suivants : écoulement nasal, nez bouché, diminution de l’odorat ou douleurs dans les sinus, auxquels s’additionnent au moins l’un des autres critères suivants : un écoulement purulent au niveau du méat moyen (l’une des « gouttières » dans les fosses nasales), une polypose (présence de polypes) et/ou une inflammation de la muqueuse des sinus. L’ensemble de ces symptômes doit être ressenti depuis au moins 12 semaines pour que l’on parle de sinusite chronique.
Selon le site Ameli.fr, l’inflammation des sinus est le plus souvent due à un virus mais parfois une bactérie peut également en être la cause. L’infection se fait soit par le nez, suite à une rhinopharyngite par exemple ou alors par voie dentaire suite à un abcès dentaire ou une carie.
Pour lutter contre l’infection, l’organisme va produire un mucus dans les sinus et dans les cas où le mouchage ne permet pas l’évacuation normale de ce mucus, celui-ci s’accumule et s’épaissit jusqu’à générer une inflammation qui va couper la communication entre les fosses nasales et les sinus. Le mucus ne s’écoule plus et fait augmenter la pression dans les sinus ce qui va déclencher les symptômes.
Les sinusites n’existent presque pas chez les bébés, et pour cause, seuls les sinus ethmoïdaux sont présents dès la naissance. Les autres se développent plus tard, à partir de 3 ans pour les maxillaires, de 5 ans pour les frontaux et de 10 ans pour les sphénoïdaux.
Les différentes types de sinusites
Une étude prospective, multicentrique et observationnelle SINÉA (3) réalisée en 2004 qui cherchait à évaluer la répartition nosologique des sinusites aigües ainsi que les modalités de prise en charge des sinusites à risque.
Durant la période de cette étude, découpée en deux temps, de Septembre à Décembre 2001 puis de Janvier à Juin 2002, quelques 397 ORL ont examiné 39 255 patients dont 9,6% pour une sinusite aigües.
Même si les chiffres datent un peu aujourd’hui, les sinusites sont donc relativement fréquentes.
Toutefois, bien qu’il s’agisse d’une pathologie courante, toutes les sinusites ne se ressemblent pas et une certaine partie d’entre elles est à risque et nécessite un suivi particulier. En effet, selon l’étude, près d’un tier des visites pour sinusite chez un ORL correspond à une sinusite à risque de complications.
Et si l’on creuse encore un peu en différenciant les différents types de sinusites, nous remarquons que les sinusites sans complication sont toutes des sinusites maxillaires, alors que les autres infections frontale, éthmoïdale et sphénoïdale sont bien plus rare mais à risque de complications.
Etant une victime courante des infections, prendre soin de ses sinus maxillaires et savoir les soulager est donc important. C’est ce que nous allons voir dans la suite de cet article.
Les symptômes de la sinusite maxillaire par infection virale
Dans la majorité des cas, toujours selon Ameli.fr, la sinusite maxillaire aigüe est d’origine virale. Si vous avez un rhume qui ne passe pas, celui-ci peut déclencher une sinusite en moins de 3 jours. Vous ressentirez alors les effets suivants :
- nez bouché,
- écoulement nasal des 2 narines, celui-ci peut être clair ou purulent,
- douleur désagréable derrière les pommettes,
- possibilité de maux de tête modérés et diffus,
- sensation de malaise possible,
- fièvre possible,
- toux et éternuements possibles.
C’est la congestion des sinus qui entraîne les douleurs de la face, sous les yeux. Cette congestion est causée par un virus et disparaît la plupart du temps toute seule, sans traitement particulier.
Les symptômes de la sinusite dentaire par infection bactérienne
Si vous ressentez au moins 2 des symptômes suivants, vous êtes certainement victime d’une surinfection bactérienne :
- les douleurs ressenties dans les pommettes persistent et deviennent de plus en plus fortes malgré un traitement symptomatique,
- ces douleurs sont présentes que d’un côté du visage et sont pulsatiles,
- la virulence des douleurs s’accentuent en fin d’après-midi ou la nuit, ou encore lorsque vous baissez la tête,
- votre nez coule de plus en plus, et cela devient purulent,
- seule une narine coule.
Comment prévenir les sinusites maxillaires ?
L’idéal pour soigner les sinusites maxillaires est encore de les éviter ! Mieux vaut prévenir que guérir comme dit le vieil adage.
Comme nous l’avons vu, les principales causes des inflammations des sinus maxillaires proviennent des rhinopharyngites ou d’une infection dentaire. Avoir une bonne hygiène de vie est donc largement recommandé afin d’éviter les rhumes et les carries :
- se brosser les dents régulièrement,
- respecter le suivi habituel
- se laver les mains régulièrement,
- conserver une atmosphère suffisamment humide à la maison ou au bureau.
Dans certains cas, les sinusites se déclenchent suite à des allergies. Il est alors possible d’éviter les substances allergènes et/ou de suivre un traitement anti-allergiques pour les éviter.
Aussi, le tabagisme attaquant la muqueuse nasale et la rendant plus sensible, arrêter de fumer permet de réduire le risque d’infection des sinus.
Existe-t-il des traitements naturels ?
Certains produits naturels facilitent le traitement de la sinusite dentaire ou du moins permettent de la soulager.
L’eau de mer
Vous nettoyez le nez à l’eau de mer, notamment à l’aide de sprays, permet de rendre plus fluide les sécrétions nasales, d’éviter les congestions et donc les sinusites. N’hésitez pas à réaliser régulièrement des lavages de nez dès que vous êtes enrhumé ou en cas d’épisode allergique.
Le cyprès et l’échinacée
Des produits à base de cyprès et d’échinacée permettent de soulager les sinusite grâce à leurs actions anti-virales. Que ce soit sous forme d’extrait, de comprimés ou de gélules, vous trouverez votre bonheur chez votre pharmacien.
Une inhalation à l’Eucalyptus radié
Vieux remède de Grand-Mère, la vapeur d’eau va faciliter l’élimination des sécrétions du nez alors que l’Eucalyptus radié offre des vertus immunostimulantes, décongestionnantes, antibactérienne et même anti-inflammatoire.
Pensez à rendre visite à votre médecin
Si l’infection et les douleurs persisent, n’hésitez pas à prendre rendez-vous chez votre médecin traitant , celui-ci pourra vous prescrire un traitement adapté comme des antibiotiques ou encore une visite chez un ORL pour avoir un avis de spécialiste.
Sources
- Ameli.fr : Reconnaître une sinusite aigüe
- Revmed.ch : Les sinusites d’origine dentaire : diagnostic et prise en charge, article paru le 1er octobre 20087 et rédigé par Martin Broome (Service d’oto-rhino-laryngologie au CHUV de Lausanne), Bertrand Jaques (Division de chirurgie maxillo-faciale au CHUV de Lausanne) et Yan Monnier (Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Département des services de chirurgie et d’anesthésiologie au CHUV de Lausanne) ;
- Répartition nosologique des épisodes de sinusite aiguë présumée infectieuse vus en pratique libérale par les ORL Étude SINÉA, parue dans le n°292 (Mai-Juin 2004) de La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale. Etude réalisée par le Pr Jean-Jacques Pessey (ORL – Faculté de Médecine Toulouse Rangueil), le Pr André Coste (ORL – Centre hospitalier Henri-Mondor de l’AP-HP, et Centre intercommunal à Créteil), Djamila Lemay-Bouzid (Chef de Gamme Infectiologie, Laboratoire Aventis, Paris) et Marie-Odile Barbaza (Gérante, Auxesia).