Bipolarité : qu'est-ce qu'une personne bipolaire ?
Qu'est-ce qu'une personne bipolaire ? Comment bien réagir face à ce trouble ? Comment bien vivre avec la bipolarité ? PBE vous dit tout !
Un bipolaire c'est quoi ?
Les personnes bipolaires souffrent principalement de troubles de l’humeur comme la dépression ou encore la manie.
Les troubles bipolaires peuvent se décomposer en deux phases : la phase maniaque et la phase dépressive. Malgré ces deux phases caractéristiques de la bipolarité, la personne bipolaire retrouve ponctuellement un état « normal » nommé « euthymie ».
La phase maniaque se manifeste par des périodes agitées pour la personne bipolaire : hyperactivité, euphorie, elle commence aussi de multiples projets sans parvenir à les terminer.
La phase dépressive est en quelque sorte la conséquence de la phase maniaque. La personne bipolaire va ressentir une grande tristesse, n’aura plus l’envie de rien faire, abandonnera tous les projets entamés lors de la phase maniaque. Cette phase peut amener à des idées suicidaires voire même des tentatives de suicide pour les dépressifs majeurs.
Peut-on vivre normalement en étant bipolaire ?
Pour pouvoir vivre le mieux possible en étant bipolaire, il faut être conscient de sa bipolarité. La personne bipolaire peut consulter un psychiatre pour en apprendre plus sur ce trouble mental et bénéficier de conseils de spécialistes. Il existe également des groupes de personnes bipolaires pour apprendre petit à petit à vivre avec ce trouble, en repérer les phases et les comprendre.
Progressivement, la personne bipolaire commencera à repérer les signes annonciateurs des deux phases bipolaires et donc se préparer au mieux pour éviter les rechutes. Si les épisodes se répètent et que le patient n’arrive pas à les gérer, il peut faire appel à un médecin afin de déterminer une solution adaptée. Que ce soit par des médicaments, un arrêt de travail, du repos, il existe des solutions pour désamorcer les épisodes bipolaires.
La personne bipolaire peut également atténuer son trouble en respectant des règles de vie strictes : un rythme de sommeil bien établi, une bonne gestion de l’anxiété etc. Bien gérer ce trouble, c’est aussi le faire savoir à son entourage, à sa famille pour leur donner des conseils afin de bien vous accompagner dans les périodes difficiles.
Vivre avec la bipolarité, c’est savoir solliciter l’aide de ses proches et de son médecin en cas de difficultés ou de suspicion de la moindre rechute plutôt que d’attendre la prochaine période dépressive.
Comment gérer une personne bipolaire ?
Gérer la personne bipolaire pendant sa phase dépressive
Durant cette phase, les proches se sentent impuissants et coupables car ils ne savent pas quelle attitude adopter face à la dépression de leur proche ou les mots à employer. Votre proche subissant la dépression se laissera probablement aller et n’assumera plus ou seulement une partie de ses tâches habituelles. N’hésitez pas à faire appel à votre famille, proches, amis pour remplir ces tâches et surtout pour avoir du soutien. Il faut également accepter que la situation et la relation avec votre proche puisse changer car il n’est pas dans son état normal. Il est également important de ne pas mettre de pression ou d’être trop insistant lorsque vous vous adressez à votre proche dépressif. Cette personne se culpabilise probablement assez et vous devez être compréhensif et avant tout un vrai support émotionnel afin que la personne se confie à vous et puisse s’exprimer librement sans crainte d’être jugée.
Gérer la personne bipolaire pendant sa phase de manie
Lors de la phase de manie, les proches de la personne bipolaire ne la reconnaissent pas toujours dans son comportement et ne comprennent pas ses idées et ses nombreux projets. De la frustration peut alors en découler et venir s’interposer entre les membres de la famille. Surtout, il ne faut pas laisser vos émotions prendre le dessus mais rester patient et avoir une attitude se voulant compréhensive et calme.
Lorsque la personne est stable (ni en phase dépressive ou de manie), vous pouvez mettre en place avec cette dernière des astuces pour éviter ses comportements excessifs lors des deux phases (exemple : lui prendre son portefeuille lors de ses phases de manie afin d’éviter qu’elle ne dépense tout son argent dans des projets qui ne seront jamais menés à bien).
Même si il est dur de garder une attitude positive face à cette situation, votre proche bipolaire a besoin de votre aide pour s’en sortir. C’est grâce à votre soutien et compréhension qu’il pourra analyser sa maladie et trouver des moyens pour la contourner.
Soigner la bipolarité naturellement ?
Se soigner sans anti-dépresseurs ? C’est possible ? Parfois oui, mais à condition d’avoir un entourage présent, compréhensif, et gérant la situation comme abordé ci-dessus. Si cela est trop difficile, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé. Parler à un psychologue pour s’affranchir à la fois de ces schémas de pensée perpétuels et de cette négativité continuelle peut être un vrai coup de pouce.
Ecrire pour déceler les barrières qui paraissent infranchissables
Prenez un bloc notes et faites une liste de tous les obstacles et barrières qui vous paraissent insurmontables. Définissez ensuite le niveau de difficulté pour chacune de ces barrières. Enfin, hiérarchisez, par ordre de priorité, les choses les plus simples à résoudre ! Cela vous soulagera d’un poids et vous aurez l’esprit plus tranquille. Lorsque votre négativité refait surface, parcourez votre bloc notes et lisez toutes les choses que vous avez résolues.
Évitez de ne ressasser que les moments difficiles
Lors de la dépression bipolaire, beaucoup de questions s’imposent à vous, comme si vous étiez arrivé(e) en fin de parcours, telles que :
« À quoi ça sert que je reste en vie ? »
« Pourquoi n’ai-je pas fait ceci au lieu de cela ? »
« J’ai plus rien à faire dans ce monde, rien n’y est fait pour moi. »
Ces pensées accaparent le peu de positivité qui demeure et assombrissent l’état d’esprit d’un dépressif. C’est une spirale infernale mais n’oubliez pas que vous et vous seul avez le contrôle sur ces pensées ! Dès qu’une pensée négative fait surface, essayez d’y associer un point positif, et ne vous découragez pas ! Il y en a toujours ! Exemple :
« J’ai passé une mauvaise journée, j’en ai assez de la vie ! Mais ce soir, je vois ma famille et nous allons passer un bon moment ensemble ».
Bonsoir !
Je soufre moi aussi de ce genre de bipolarité, péniblement d’ailleurs parce que je suis en plus ambidextre, dû certainement aux premiers effets de cette bipolarité. Tout mon antourage ne s’est jamais aperçu de rien. Dés mon enfance, c’était encore l’époque où un gaucher était mal vu et où on obligeait de se servir que de sa main droite à l’école par exemple ! Et où même à table, les parents disaient « Manges avec ta main droite stp ! » d’un ton péremptoire et sans réplique. J’écris des deux mains, de droite à gauche comme l’inverse, séparément ou en même temps. Le plus fatiguant, c’est cette tension permanente de la peur de mal faire, de louper, de ne pas être compris ou accepté, et ces dépressions répétitives me mettent le moral en bas : « Qu’est-ce que je fais ici bas ? », « Je n’ai pas ma place ici »…
Bonjour JAB,
Merci beaucoup pour partager votre expérience. Il est indéniable que la pression sociale et les normes de l’époque ont pu ajouter des défis supplémentaires aux personnes dans votre situation. L’acceptation de soi est un parcours complexe, et vous n’êtes certainement pas seul dans ce cheminement.
Si vous êtes dans la même situation que JAB, n’hésitez pas à rechercher un soutien professionnel ou à partager vos sentiments avec des proches de confiance. Vous n’êtes pas seul dans ce cheminement, et il existe des ressources qui peuvent vous accompagner.
Prenez soin de vous.
J’aimais une personne, elle aussi, les beaux mots… Tout était super. 10 fois par jours : »je t »aime », « tu es le plus gentil, le plus beaux », payer ses vacances et, d’un seul coup, je suis le plus sale, je sentais la pisse, je n’étais plus rien, elle disait : « Je suis belle », 50 fois par jour elle prenait des comprimés pour les jambes, pour le ventre, pour ne pas grossir et ne manger pas beaucoup. Elle disait 10 fois : « je fais pas 60 ans ».
Bj, j’ai 1 trouble bipolaire, je comprends tout à fait, ce n’est pas de notre faute, c’est pas facile pour vous, il faut pas faire attention aux mots, dites vous ke c’est pas elle mais la maladie.